Rappel, il s'agit d'une chick-lit érotique ^^
Donc cette romance comporte de nombreuses scènes intimes.
— Non, je suis désolée, mais non ! C’est un mythe, cette histoire !
Bastien nous regarde tour à tour. Isabelle fronce les sourcils, Mélodie affiche un air satisfait et moi, je ne la ramène pas trop. Il cherche des yeux l’appui d’Olivier, mais ce dernier garde le silence en attendant de voir ce que donne la suite, prudent. Isabelle, notre Carrie Bradshaw personnelle, reprend la parole :
— Une femme est tout aussi capable de draguer qu’un homme. De la même façon que nous pouvons également coucher sans avoir besoin de sentiments.
Bastien balaye cette dernière affirmation d’un geste méprisant de la main avant de terminer sa bière. Je sirote mon Monaco sans chercher à m’en mêler. N’ayant pas de vie sentimentale, ni sexuelle d’ailleurs, depuis plus de six mois, je n’ai pas grand-chose à dire sur le sujet. J’ai l’impression que tout cet aspect de ma vie n’est qu’un vieux souvenir poussiéreux… Oui, je dramatise toujours un peu.
Olivier repose sa bière et hausse les épaules :
— Ne vous vexez pas, les filles, mais c’est un fait. Tout le monde le sait. Si c’était une légende, on n’en parlerait pas autant. Pour vous, le sexe et l’amour, c’est lié. Alors que pour nous…
— Oui ? Pour vous ?
Mélodie le fusille du regard. J’en connais un qui va passer la nuit sur le canapé… Il pose sa main sur le bras de mon amie qui le repousse sans ménagement.
— Mélo, avec toi c’est différent ! Je t’aime, ça change tout !
— Bien tenté, répond-elle en le toisant.
Isabelle interrompt la querelle d’amoureux pour se concentrer sur le sujet houleux :
— Vous êtes deux machos réacs !
Ce qui est plutôt bien résumé.
Bastien et elle sont en couple depuis plusieurs années. Pourtant, chaque samedi soir, je les observe se disputer pour des bêtises de ce genre. Comme s’ils se donnaient pour mission d’animer nos soirées, sait-on jamais qu’on vienne à s’ennuyer.
J’ai eu une semaine épuisante et j’ai surtout envie de me détendre. Ce qui est sans compter sur mes amies qui cherchent un soutien en ma personne. Consciente de devoir me manifester au nom de la solidarité féminine, je soupire, vaincue, avant de me joindre à la conversation :
— Les femmes ont des besoins physiques, les gars. On le sait mieux que vous, je pense. En fait, je me pose même en chef de file du mouvement de libération du vagin !
J’ai encore trop bu et tous mes efforts pour rester en dehors du conflit sont annihilés dès l’instant où j’ouvre la bouche pour faire autre chose que boire. Certains ont l’alcool triste, d’autres l’ont euphorique. En ce qui me concerne, la boisson donne lieu à une logorrhée abrutissante pour tout le monde, y compris pour moi. Surtout que les connexions neurologiques censées imposer la censure à la parole sont en train de cuver dans l’obscure arrière-salle de mon cerveau, juste à côté de ma responsabilité. Isabelle et Mélodie lèvent leurs verres en signe d’encouragement pour que je ne m’arrête pas en si bon chemin. Il ne m’en faut malheureusement pas plus pour continuer. Je retire ce que j’ai dit sur ma volonté de ne pas me mêler à la conversation, j’en suis vraisemblablement incapable.
— Est-ce que vous pensez vraiment que vous avez le monopole de la baise de complaisance ? Non, Messieurs ! Je l’affirme haut et fort (et je hausse la voix pour appuyer mes propos) : les femmes aussi aiment la baise physique, la baise bestiale et sans votre numéro de téléphone à la fin, s’il vous plaît !
Applaudissements de mes complices, mais aussi de la table d’à côté. Oups, peut-être que ça serait bien que quelqu’un me dise de la fermer maintenant, non ? Un volontaire ? Mes amis ? Personne ?
Damned, foutue solidarité unilatérale !
Une fois les applaudissements taris, Bastien reprend la parole, visiblement agacé par mon succès :
— Vous parlez beaucoup, vous, les femmes. Mais quand il faut agir, il y a moins de volontaires. Toujours de la théorie, hein ? Mais l’action, c’est quand ?
— Tu es en train de me pousser à te tromper pour te prouver notre point de vue ? lui demande Isabelle avec un ton qui me laisse à penser qu’Olivier ne sera pas le seul à dormir sur le canapé…
— Sarah.
Tout le monde me regarde. Quoi, Sarah ? Quoi ? Qu’est-ce qu’ils me veulent, tous ? J’ai un bout de salade entre les dents ? Oh mince, à voir l’expression de Bastien, je sens les ennuis arriver à grands pas. Je prends une gorgée de bière et attends qu’il se décide à s’exprimer. Après une profonde inspiration, il joint les mains, coudes posés sur la table, et se penche un peu en avant. Nous l’imitons, attendant la confidence qu’il s’apprête à partager. Nous avons l’air d’un groupe de conspirateurs pendant la guerre. Des conspirateurs bourrés, certes, c’est l’intention qui compte. Il parcourt l’assemblée du regard et Isabelle, dont la patience n’est pas le fort, lui envoie un coup poing dans l’épaule qui lui fait perdre l’équilibre.
— T’as pas fini avec ton suspense à deux balles ? Accouche !
— OK, les filles. Sarah est la seule célibataire de notre groupe. Elle est, selon ses propres paroles, sexuellement en manque. Je ponctue sa phrase d’un « alléluia » sonore, imputable à la boisson alcoolisée, cela va de soi.
— Je propose donc qu’elle nous démontre la première partie de la théorie. À savoir : est-elle capable de draguer ?
— Hé ! Bien sûr que je sais draguer, tu me prends pour qui ?
Je le suis. C’est évident. Enfin, je crois…
— Attends un peu, ma cocotte (c’est moi la cocotte ?), je parle de vraiment draguer. Aller voir un type qui te plaît, mais qui ne manifeste aucun intérêt pour toi. Ça, c’est un challenge.
Mélodie et Isabelle tapent dans leurs mains, façon « à nous la victoire ! » Merci, mais c’est un peu de moi qu’on cause, là, non ?
Isabelle affronte son compagnon du regard, plus déterminée que jamais. Et je me sens plus manipulée que jamais, aussi.
— Corsons le tout avec un pari…
— Heu, les gars, j’aimerais bien pouvoir… tenté-je d’interférer, sans succès.
— Un pari, parfait ! me coupe Bastien. Mais soyons téméraires : on n’annonce pas l’enjeu avant de savoir qui a gagné ! continue-t-il sur un ton de défi mêlé d’excitation.
— Non, mais attendez, je…
— C’est d’accord.
Isabelle se tourne vers moi et m’observe de la tête aux pieds, avant de déclarer :
— Tu es canon, ce soir, aucun mec ne peut te résister.
Je souris bêtement en entendant son compliment. Oui, j’ai mis le paquet, comme tous les samedis soir. C’est mon mantra du moment : « je suis célibataire et je suis sexy ». Même si, pour soutenir plutôt la thèse de Bastien, je n’ai effectivement jamais vraiment dragué de ma vie. J’ai toujours eu tendance à laisser le mâle venir à moi.
Ce qui peut être plus ou moins long, je l’accorde, mais ça lui donne l’impression qu’il maîtrise, domine, et c’est une technique qui a fait ses preuves. Vingt-huit ans me semblent cependant un âge tout à fait respectable pour tester une autre stratégie. En revanche, je vais devoir faire preuve d’assurance pour réussir à tromper l’intuition de Bastien et Olivier. Ils me connaissent depuis des années et sont persuadés que je ne sais pas draguer. Et pour cause, ils m’ont déjà vue en situation à plusieurs reprises. J’ai souvent même beaucoup de mal à réaliser quand un type me fait du rentre-dedans… Ce qui me pousse à penser que mes amies sont aussi entamées que moi, sans quoi elles ne se lanceraient pas dans ce pari stupide qui repose sur mes épaules.
Pour me donner du courage, je commande un autre Monaco que j’avale presque cul sec. Heureusement, je ne suis jamais malade avec l’alcool. Bourrée, bavarde, désinhibée, je récolte également une terrible migraine le lendemain : mais je ne fais jamais de comas éthyliques et je ne vomis pas non plus. Ce qui évite à mon capital glamour de passer en négatif.
Mélodie se lève afin de capter l’attention du groupe :
— Allons en boîte, c’est le meilleur endroit pour que Sarah déniche sa proie.
Nous suivons le mouvement et, afin de booster ma motivation, je me répète inlassablement que je vais chasser. Je suis excitée comme une gamine jouant à « chiche ou vérité. » Dans un sombre recoin, je me dis que c’est l’alcool qui me rend si sûre de moi, et que je vais probablement avoir des regrets demain matin. Mais c’est un recoin lugubre, sans intérêt ; je cesse aussitôt de lui porter de l’attention. Sarah Jones, spécialiste en politique de l’autruche, à votre service.
L’air frais et la marche m’ont un peu dégrisée, mais je suis encore euphorique en arrivant devant la boîte. Le videur nous reconnaît et nous fait entrer sans attendre. C’est l’avantage de sortir toutes les semaines avec les mêmes personnes, aux mêmes endroits.
Bon, c’est surtout l’avantage de se pointer dans le seul club intéressant de notre petite ville où nous avons l’habitude de traîner. Enfin bref, on se prend un peu pour des V.I.P. à force de venir ici. Mais c’est aussi le cas de tous les autres habitants… On se valorise comme on peut.
Olivier nous trouve une table contre un mur et nous commandons des cocktails. Comme si mon foie n’avait pas assez souffert ce soir ! Cela dit, je ne suis plus vraiment en état de m’imposer de limites. En plus, j’ai une mission à accomplir au nom de toutes les femmes libérées. Réflexion qui me met la chanson dans la tête et que je vais essayer de garder à cet endroit. J’ai comme dans l’idée que me mettre à chanter un vieux tube des années 1980 ne jouera pas en ma faveur pour mon objectif. Bastien me sort de ma rêverie musicale en reprenant son air de comploteur :
— Sarah, décris-nous un peu ton genre.
— Mâle alpha ! couiné-je comme une adolescente en rut.
J’ignore pourquoi je réponds ça, c’est complètement faux. Je n’ai pas de genre, à dire vrai. Ces derniers mois, je suis tellement frustrée sexuellement que mon genre, c’est à peu près tout ce qui a un joli p’tit cul musclé et un service trois-pièces pour aller avec. Et encore, je pense que j’arrive à un stade où je deviens de moins en moins exigeante.
— Donne-moi des détails, que je choisisse ta victime.
— Pourquoi ce n’est pas moi qui le sélectionne ?
— Où serait le challenge si tu pouvais décider de tout ? Déjà que je te demande ton type, histoire de ne pas t’envoyer dans les bras de Quasimodo…
— Tu es d’une générosité sans borne. Bon, d’accord, trouve-moi l’homme idéal. De toute façon, comme je l’ai dit, nous aussi nous avons des besoins et quand on est en manque comme moi… on ne fait pas la difficile. Choisis, mon grand, ça te donnera un petit avantage.
— Lui.
Il désigne un groupe à l’opposé de la boîte. Des jeunes de notre âge à peu près, un peu plus âgés peut-être. Ils sont une dizaine autour d’une table. Pourtant, je sais immédiatement lequel a fait l’objet du choix de Bastien. Il a les cheveux longs façon grunge, aspect dégueu… Brun, un jean noir troué, de grosses bottes avec des tas de chaînes et de clous, un t-shirt noir tout déformé. Mais surtout, en plus du look assez rebelle, Bastien m’a dégotté le plus taciturne. Le type a l’air de s’ennuyer ferme, limite de faire la tronche. Les gens discutent autour de lui, mais il répand une aura de « faites pas chier » qui l’isole un peu des autres. Tout de suite, c’est tellement avenant… Je jette un regard noir à mon bourreau qui hausse les épaules en souriant, comme s’il était déjà sûr de gagner. Petit con prétentieux.
C’est ce qui me décide, ça, mais aussi le fait que je le trouve craquant, ce ténébreux qui fait la gueule à l’autre bout de la salle. Ah oui. L’autre bout. Détail important puisque je vais devoir m’y rendre sans trébucher ni me ridiculiser.
Mes amies m’encouragent et je me lève, me sentant aussi forte que Xena la guerrière. Le tour de poitrine en moins. Le fouet en moins, aussi. Je me penche vers Bastien :
— On est bien d’accord, je le drague et je gagne ?
— Si tu réussis à coucher avec lui sans lui demander son numéro ou lui donner le tien… tu gagnes un bonus, déclare-t-il avec son petit sourire moqueur même pas dissimulé.
— Un coup d’un soir et je gagne ?
— Sur tous les plans, justement.
Arf, je reconnais bien là son humour moisi. Il m’adresse un clin d’œil, mais je le connais assez pour voir qu’il jubile et se fout en réalité bien de moi. Il pense que je ne vais pas y arriver. Il va voir, un peu ! Pour la peine, je descends la moitié de son cocktail et m’essuie la bouche sur la manche de sa veste pendue à sa chaise.
Je suis en mode rébellion ! Ou juste en mode chieuse. Tout est question de point de vue, je pense. Je me tourne vers les filles, mes fidèles alliées :
— J’ai l’air de quoi ?
Mélodie et Isabelle détaillent encore une fois ma tenue, à la recherche d’un élément à modifier. Minijupe et chemisier noir, bottes montantes, mais plates, ce qui est un bon point pour traverser la salle. Bourrée comme je le suis, avec des talons, ça aurait été mission impossible. Isabelle se lève et me fait face. Elle détache mes cheveux châtains à l’ondulation hésitante qui me tombent dans le bas du dos, ouvre un bouton de mon chemisier et brandit un pouce, me signifiant que je vais casser la baraque. Enfin, c’est ce que je traduis, pour me motiver. Encore une fois, tout est question de point de vue.
La traversée est laborieuse, en grande partie à cause des clients qui dansent. On n’a pas idée de gesticuler comme ça au beau milieu d’une pièce ! Mais je parviens de l’autre côté sans m’être vautrée une seule fois. Les murs tanguent un peu, certes. Le cocktail était bien plus corsé que je ne l’ai cru ! Je me retourne pour croiser le regard de mes amis qui ne perdent pas une miette de ma progression. Isabelle et Mélodie m’adressent encore des signes d’encouragement, ce qui suffit à m’aider à mettre un pied devant l’autre.
Arrivée devant la table de mon ténébreux taciturne, je m’appuie sur le rebord, tête en avant, prise d’un petit vertige. Je confirme : ce cocktail est vraiment mortel. Tout le monde se tait et, lorsque je lève les yeux vers eux, chaque personne autour de moi m’observe. Pourquoi ai-je la sensation d’être en terrain familier ?
— Sarah ?
— Heu…
— Lionel, du SAV.
C’est bien ma veine ! Ce trou du cul de Bastien m’a envoyée à la table de mes collègues ! Je suis sûre qu’il le savait ! C’est à moi de dire quelque chose, il me semble. Je n’ai rien préparé. J’ai du mal à connecter mes synapses qui macèrent dans l’alcool en chantant Du rhum des femmes au lieu de faire leur boulot. D’accord, je peux le faire…
Heureusement, Matthew Bellamy me sauve la mise dans les haut-parleurs de la boîte en démarrant Feeling Good. Parfait, je vais improviser. Je suis la reine de la drague et je vais gagner un pari qui me permettra d’emprunter le coupé Mercedes SLK de Bastien que je rêve de conduire ! Sentir mes cheveux dans le vent, ça va être le pied ! Voilà, c’est ça le gain que je réclamerai quand je serai victorieuse !
Quelqu’un tousse et je reviens à l’instant présent. Je souris parce que mince, le cabriolet ! Et je remarque le silence embarrassant qui s’étire depuis que j’ai débarqué. Ça va jaser dans les couloirs, lundi matin. Tant pis, je suis là, j’assume !
Je me redresse, fixe mon attention sur le ténébreux et lui fais signe de me rejoindre en agitant mon index. Ses potes, dont certains sont mes collègues donc, émettent des sifflements, mais je ne le quitte pas des yeux. Les siens sont bleus, très pâles. Je n’avais pas remarqué ça de loin et je bloque. Je vais finir par perdre mon assurance s’il ne réagit pas, genre, maintenant ! Il lève un sourcil interrogateur, mais je lui réponds par un sourire que j’espère charmeur et pas psychopathe. Il bouge enfin et s’approche de moi. Je lui prends la main et l’entraîne sur la piste de danse. Je n’ai pas trouvé quoi faire d’autre et, surtout, j’ai peur de raconter n’importe quoi si je me mets à parler. Je me connais, je préfère être prudente.
La chanson, naturellement langoureuse, m’aide à relever mon challenge. Je l’attire contre moi pour un slow sensuel. Enfin, j’espère… Il me dépasse d’une bonne tête et, alors que je noue mes mains sur sa nuque, il m’oblige à lui faire face, d’un doigt sous mon menton. Je relève le visage vers lui et plonge dans ses yeux.
Il a l’air aussi taciturne que tout à l’heure, mais je m’en fous pas mal étant donné qu’il est parfaitement à mon goût ! Mâchoire carrée, mais pas trop, lèvres qui me supplient de les embrasser (le point de vue, tout ça…), nez proportionné, peau un peu mate… Je suis futile et superficielle, mais un visage comme celui-ci, je suis incapable de ne pas réagir. Merci, Bastien, je retire le « trou du cul » !
Mon ténébreux m’observe sans ciller. Je me demande s’il y a un médecin dans la salle, au cas où je défaillirais. Je suis le rythme de la musique pour coller mes hanches aux siennes et il adopte le mouvement sans cesser de me fixer. Il passe une main dans mes cheveux et l’autre trouve sa place dans le bas de mon dos, légèrement sur mes fesses. Juste assez pour me rendre folle. Je suis en réhabilitation sexuelle et le moindre contact charnel d’un beau mâle comme lui peut provoquer une overdose, j’en suis sûre. Je descends une main jusqu’à sa taille et me déhanche lascivement, oubliant que nous sommes dans un lieu public, mais ne perdant pas de vue ma mission. Je mets ma réaction provocante sur le dos du pari, l’alcool, la musique et surtout, du beau gosse que je tiens dans mes bras. Mais certainement pas sur moi, je décline toute responsabilité !
Il place une jambe entre les miennes, frôlant dangereusement la partie de mon anatomie qui n’a plus connu aucun autre contact que le mien depuis belle lurette. Tout ça devient trop intense, j’ai du mal à respirer correctement. Bien qu’à l’heure actuelle, respirer me semble une activité futile et secondaire. Respirer, c’est pour les faibles, et je suis une femme forte. J’ai démarré ce petit jeu, il faut que j’aille au bout. Je presse ma main sur ses fesses pour l’obliger à se coller un peu plus à moi. J’ai besoin de reprendre le contrôle.
Pendant la dernière partie de la chanson, il fait glisser ses doigts de mes cheveux à mes lèvres qu’il effleure du pouce. Je le caresse du bout de la langue, les yeux brillant d’excitation, j’en suis sûre. Les siens demeurent insondables. Je ne sais pas s’il aime ça ou si c’est juste pour le spectacle. Je me rapproche encore un peu de lui et sens une bosse contre le haut de ma cuisse.
Ah ! Il aime. Bien. Je lui fais vraiment de l’effet, mon égo est flatté : j’en pleurerais de joie si je n’étais pas obsédée par son pouce qui joue avec ma langue. Je plonge la main dans ses cheveux, qui ne sont pas sales, contrairement à ce que j’avais pensé. Bonjour le tue-l’amour, sinon… Non, ils sont doux, en vrac, mais doux…
La chanson s’achève et l’intensité du moment retombe d’un coup. La bulle dans laquelle j’étais durant toute cette danse éclate et je réalise que nous sommes le centre de l’attention. Dans son dos, mes collègues nous fixent, et je suis sûre que mes amis en font autant derrière moi. Il retire son pouce de ma bouche et je recule. Je lui jette un dernier regard et tourne les talons pour retourner à ma table et surtout quitter cet endroit. Je titube un peu et je suis convaincue que ça n’a rien à voir avec l’alcool et tout avec lui. Je me suis comportée comme la dernière des salopes alors que je savais très bien que je n’allais pas pousser plus loin ce petit jeu. J’entends les acclamations quand il se rassoit à sa table.
Isabelle et Mélodie sont tout sourire alors que Bastien et Olivier pourraient tout à fait postuler pour le rôle du loup de Tex Avery. Elles me tendent les mains pour que je leur fasse un high five de circonstance. Je me rassois et constate que mon ténébreux a observé mon retour triomphal. Je suis mal à l’aise, ce n’est pas moi. Surtout que mes collègues ne me quittent pas des yeux. Je fais un signe à Isabelle qui comprend et nous partons. Je me retiens de tourner la tête dans la direction du taciturne, mais je sens encore la pression de son attention sur moi.
lilate16 –
Quelle belle surprise ce roman!
J’adore Fleur j’aurais dû m’en douter en même temps!!!
On suit l’évolution de l’histoire entre Sarah et Sandro, suite à un pari en boîte. Et pour une fois, c’est la femme qui hésite, qui ne veut pas se prendre la tête. Du cul pour du cul. Oui mais voilà lui ne pense pas pareil.
Elle est libérée, assume ses envies et ça fait du bien…
A découvrir…
lenafaust –
Une merveille j’ai adoré
Je suis en pleine découverte de l’ensemble des livres de Fleur, celui ci encore une fois est superbe. Je l’ai dévore et j’ai trouvé les personnages intéressants. Je pleure encore de rire au synapses qui macèrent dans l’alcool en chantant « Du rhum des femmes ». J’étais tellement triste de finir cette histoire que j’ai couru lire le livre suivant avec Dante.
Elodie~Liseuse –
Romance réaliste
Nous sommes ici avec une romance érotique, la plupart des chapitres possèdes des scènes de sexe explicites, autant être mis(e) au courant avant de se lancer dans cette lecture, si ce n’est que de la romance toute mignonne que vous voulez lire, passez votre chemin. Sarah va vivre une romance avec son assistant et en bonus tous les avantages et inconvénients que cela engendre.
Sarah étant un personnage drôle et spontanée, je me suis donc identifiée à elle pour la spontanéité et les mésaventures et boulettes que cela engendre. Et c’est toute la force des personnages de Fleur, des gens lambda, des monsieur et madame tout le monde qui vive une histoire simple même si quelques peux compliquer par moment pour pimenter la romance. On s’attache donc facilement à Sarah et Sandro, leurs blessures, leurs peurs et leurs désire sont ceux que peut ressentir n’importe qui.
Pas de mâle dominant milliardaires, juste un homme de la trentaine qui veut profiter de la vie et de sa supérieure. C’est le gros point positif de cette romance. Elle reste sur des bases réalistes, des moments de vies que tout le monde peut vivre. Je reste donc sous le charme de ce roman.
Acrhess-Ney –
Ce roman !!!
Une pure merveille! un chef d’œuvre!!! Que calor! On en croquerait (et je ne parle pas du livre) Chaleur, douceur, violence (car à certains moments il en faut un peu aussi :p ) ce livre porte bien son nom! L’auteure nous offre du grand art avec ce couple. Sarah et Sandro vont vous mettre le feu et l’histoire est super bien tissé, cette lecture est érotique oui mais pas seulement. on y découvre aussi toutes les complexités qu’un couple peut vivre.
La plume de Fleur est toujours aussi addictive! Quand on le commence on ne lâche plus ce roman avant la fin.. Et à la fin? on en redemande!!!
A lire, à relire, et quand on l’a relu? on recommence!!! 🙂
cg83 –
A lire absolument
Gros coup de cœur pour ce roman +++, découvert par hasard .
Le style de l’auteur est excellent, plein d’humour et de répartie.
L’histoire est pétillante, l’héroïne attachante et on passe vraiment un bon moment.
Sel77 –
J’ai adoré
Super roman érotique.
C’est excitant, sans être vulgaire, il y a pleins de passages très drôles. Les personnages sont attachants et super sexys mais sans être des mannequins de perfection.
Stich –
Hilarant
J’ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir et ai énormément ri. Il est bien écrit. Antidépresseur garanti !
Bichette –
Top génial !
Enfin!!!! voilà une fille super libérée qui n’a pas peur de dire des mots “crus” et du sexe.
Suite à un pari, elle va devoir draguer un “super mec” et bien sûr assumer. Avec sa nouvelle proie le beau et ténébreux Sandro c’est sexe à tous les moments de la journée, sauf que bien entendu elle va se prendre à son propre piège.
J’ai adoré, j’ai ri j’ai eu mal pour elle, et au final c’est très très jouissif!!!
Flo Dvl –
Enfin un auteur français à la hauteur
Oui, bravo !!! beaucoup d’humour, de belles scènes érotiques… des personnages très sympathiques, plein de charme… je conseille ce livre surtout aux personnes qui sont fâchées avec la lecture, car c’est écrit avec simplicité…. vraiment, cela faisait longtemps que je ne m’étais pas amusé en lisant un livre… et si vous venez aimé, enchaîné avec les Goldens Boy….
Sandrine Olivier –
Très bon roman
J’ai vraiment apprécié ce livre érotique mais aussi romantique.
Lecture très facile à lire, j’ai donc dévoré ce roman.
Je vous le conseille.
Valentine Jasper –
Une véritable merveille
Ce livre est juste une petite pépite ! Un magnifique diamant plutôt.
Ce n’est pourtant pas mon genre de littérature en temps normal mais là, je dois dire que je me suis laissée embarquer dans cette histoire plus que rafraichissante, bourrée d’humour, de sensualité… d’un petit je ne sais quoi qui ne laisse pas indifférent.
L’écriture est tellement fluide que ça en est déconcertant.
Ça se lit tout seul, sans se poser de question et on se surprend à sourire même rire et ricaner à certain moment.
Les personnages sont bien pensés et aboutis. Ils ont les personnalités pour une fois qui n’est pompé sur personne ou sur un autre roman à succès.
J’ai juste adooooooooooré ce livre rafraîchissant.
C’est une découverte complète de cette auteure Fleur Hana mais je pense que je vais devenir fan <3
Merci pour ce merveilleux moment de lecture et j'espère en avoir bien d'autres ^^
Karine L.Martin –
Génial
TOUT SIMPLEMENT GENIAL !!! malheureusement pour moi j’ai lu ce bouquin après la série des GOLDENS BOYS, car là on fait la connaissance de la fameuse sarah qui apparaît un peu dans DANTE, qui lui apparaît également presque vers la fin de la série à quelque chose prêt. Bref, ce livre est tout simplement un sac de bonbons dont on ne peut enlever sa main, un vrai pêché de gourmandise et pas des moindres, le hic c’est quand cela s’arrête, car l’écriture de Fleur Hana est super sympa, franc parlé, humour, on s’y retrouve sans problèmes. Merci beaucoup Fleur Hana.