Chère Jane – Lettre 7
Bienvenue dans cette annexe de ta septième lettre de Chère Jane! Je te conseille de lire la lettre avant de découvrir cette annexe. Belle lecture complémentaire à toi!
Note
À l’époque de Jane Austen, on ne timbrait pas ses lettres. Recevoir du courrier était un signe de richesse, en quelque sorte, puisque c’était le destinataire qui payait le coursier. Et on payait au nombre de feuillets! Voilà pourquoi, dans les lettres notamment de Jane Austen qu’on a pu retrouver (car Cassandra a brûlé presque toute leur correspondance, par souci de préserver leur intimité), on remarque que toute la surface inscriptible est utilisée! Dans les marges, dans tous les sens, on exploite le moindre centimètre carré de papier encore vierge pour y écrire.
J’avais envie de coller le plus possible à l’époque, mais je n’ai pas pu: au niveau logistique, c’était bien plus compliqué. Voilà pourquoi tu reçois des lettres absolument pas authentiques et conformes à ce qui se faisait à cette époque. Tu me pardonneras cet anachronisme qui m’a permis de te proposer des lettres avec beaucoup plus de contenu que si j’avais été fidèle aux us de la Régence ^^
Références
Des références à l’univers de Jane Austen, et plus particulièrement à Orgueil et préjugés, se sont glissées au long des lettres! Sauras-tu les retrouver?
Clique ici pour découvrir les références!
Page 1: Quand elle rencontre Lizzy, Georgiana lui fait part de son envie d’avoir une sœur.
Page 2: Darcy gâte beaucoup Georgiana, comme dans Orgueil et préjugés, quand il lui offre un nouveau pianoforte.
Page 2: La modiste Mademoiselle Binet a rééellement existé et était très en vogue à l’époque où se déroule cette histoire.
Page 3: Référence au code de bonne conduite en société, qui voulait qu’on soit officiellement présenté à quelqu’un avant de converser. On se souvient à nouveau de la scène où Monsieur Collins s’adresse à Darcy sans présentations préalables, ce qui inquiète Lizzy et Jane.
Page 4: Anachronisme de ma part, car à l’époque, les carnets de bal n’étaient pas encore en usage. Mais j’aimais bien cette idée et j’ai eu envie d’en parler.
Chronique mode par Francette B.
Après la chemise, la cravate et le pantalon, intéressons-nous aux chaussures.
Pour la journée, un citadin portera des chaussures basses, à petit talon, garnies ou pas d’une boucle.
Le gentleman de la campagne chaussera des bottes dès le matin pour parcourir son domaine à pied ou à cheval.
Elles montent jusque sous le genou et sont confortables pour un usage extérieur.
Le soir, citadins et campagnards se chaussent de la même façon : des pantoufles si l’on reste chez soi, des chaussures basses pour être en compagnie.
Si l’on va au bal, on portera des chaussons bas, sans talon, un peu comme les dames. Ces chaussures seront souples, on s’y sentira à l’aise, elles ne seront pas glissantes et vous permettront de danser jusqu’à une heure avancée.
Les bas des messieurs sont comparables à ceux des dames, parfois brodés, plutôt de couleur claire, ils se portent aussi bien avec les culottes qu’avec les pantalons.
L’homme met un gilet sur sa chemise. Et si le reste de sa tenue est assez sobre, les gilets peuvent être luxueux, colorés et brodés. C’est ainsi que l’on peut laisser libre cours à sa fantaisie et exposer sa richesse.
Jamais un homme convenable ne sortirait sans veste.
Elle se porte sous un manteau qui est souvent doté d’une ou plusieurs pélerines, ce qui ajoute de la chaleur et montre que le gentleman peut se permettre cette dépense.
Hugh Grant dans Sense and Sensibility portant une veste “pour le matin”
Veste boutonnée dans un style militaire.
Le costume parisien manteau avec une pélerine.
Le chapeau est également incontournable, qu’il soit sur la tête ou porté à la main.
Il protège du soleil ou du mauvais temps, bien sûr, mais complète aussi l’allure de l’homme, et lui permet de saluer élégamment.
A l’époque qui nous intéresse, c’est le chapeau haut-de-forme qui est en vogue
Chez eux, en privé, les hommes couvrent également leur tête, avant de se coucher et au lit:
Dehors, monsieur garde son chapeau sur la tête et l’utilise pour saluer.
Quand il entre quelque part, il enlève son chapeau.
Les habits sont assez sobres, les couleurs à la mode étant les bruns, les bleus discrets, les beiges et le noir, surtout pour le soir.
Ils ne comportent pas de fioriture, en dehors des boutons, mais les détails de coupe, de revers et de taille cintrée sont recherchés.
Un accessoire quasiment obligatoire est la montre.
Les hommes la portent à la taille, glissée dans une petite poche du pantalon et retenue par un ruban ou une chaîne.
Reproductions de rubans de montres, faites par l’auteur du blog dont elles sont tirées.
Très peu de ces rubans sont parvenus jusqu’à nous, il faut se reporter aux portraits et aux gravures de mode pour voir ceux d’époque.
Pour parfaire son « look » à la mode, monsieur arborera une canne, qui sera très ouvragée pour les plus nantis.
Les dandies créeront l’archétype de l’homme distingué en établissant un code de l’élégance parfois poussé à l’extrême.
En conclusion, on constate que les messieurs de l’époque Regency ne sont pas moins soucieux de leur apparence et de la mode que les dames, bien au contraire.
Lecture austinienne
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