Chère Jane – Lettre 5

Bienvenue dans cette annexe de ta cinquième lettre de Chère Jane! Je te conseille de lire la lettre avant de découvrir cette annexe. Belle lecture complémentaire à toi!

Note

Je mentionne le confinement de Jane, dans cette lettre, et il ne s’agit bien entendu pas du même genre de confinement que tout le monde a connu en 2020.

Ici, il est question de grossesse. À l’époque, une femme enceinte, en accouchement et en suites de couches était protégée le plus possible. Ce qui impliquait qu’elle reste chez elle, à l’abri, à se reposer et à prendre soin d’elle. Un si grand soin apporté à cette période de la vie se comprend par le nombre de décès que les grossesse et les accouchements provoquaient. Il n’était pas rare du tout qu’une femme meure en donnant naissance à son bébé.

C’était d’autant plus compliqué qu’une femme pouvait avoir beaucoup d’enfants, et son corps s’en trouvait fragilisé à répétition. Si aujourd’hui la médecine est loin de prendre en compte les femmes, leur corps et leurs besoins, imagine ce que ça donnait à l’époque!

Alors pour limiter les risques, une femme enceinte pouvait entrer en confinement assez tôt dans la grossesse, selon les consignes du médecin, et y rester plusieurs semaines après l’accouchement. Ça variait d’une grossesse à l’autre, mais c’était au minimum quelques semaines, autour de l’accouchement.

J’ai choisi de justifier l’absence de Jane de la vie de Lizzy par son confinement, ce qui est bien pratique pour une fiction!

Références

Des références à l’univers de Jane Austen, et plus particulièrement à Orgueil et préjugés, se sont glissées au long des lettres! Sauras-tu les retrouver?

Clique ici pour découvrir les références!

Page 1: Lizzy rappelle à Jane qu’elle aussi a vécu une période difficile lorsqu’elle pensais Bingley indifférent.

Page 1: Lizzy avait suggéré à Jane de se rendre àLondres chez leur tante et leur oncle, pour augmenter ses chances de croiser Bingley.

Page 1: Caroline et sa sœur étaient scandalisées que Jane ait de la famille dans le quartier de Cheapside de Londres, bien moins riche que celui qu’elles fréquentent, comme son nom l’indique.

Page 4: Renvoi direct au titre de Jane Austen, bien sûr!

Page 4: Le carnet d’adresses de Lizzy évoque celui que sa mère brandissait, fière, lors de sa visite à Netherfield Park.

Page 5: Le chaperon de confiance est important à noter, puisque c’est à cause de son ancienne dame de compagnie que Georgiana était tombée dans les filets de Wickham.

Page 5: Miss Halle, et surtout sa passion pour la lecture romantique, m’est inspirée par Marianne de Raison et sentiments.

Page 5: “Je déclare qu’après tout, il n’y a pas de plaisir qui vaille la lecture!” est une citation directe de Jane Austen.

Chronique mode

Quand on pense à une femme de l’époque Regency, on visualise une tête « à l’antique », cheveux relevés sur le dessus et (ou) l’arrière de la tête et des mèches bouclées encadrant le visage.

C’est tout-à-fait ça ! Pendant plusieurs années, les femmes ont suivi cette mode. Oubliées, les montages extravagants du 18ème siècle, cheveux en pouf et poudrés ou perruques surdimensionnées : désormais, on veut avoir une « petite » tête.

Parfois, on a encore recours à des artifices pour donner du volume ici ou là car tout le monde n’est pas doté d’une chevelure épaisse.

Mais le but est d’obtenir cela :

On reconnaît bien le même style chez toutes ces dames, quel que soit leur âge.

 Les mèches bouclées auréolant le visage sont présentes, que ces personnes portent un ruban, un voile, une coiffe ou…rien du tout.

Il fallait peut-être couper un peu les cheveux pour obtenir le résultat désiré car trop d’épaisseur empêcherait de former ce casque de boucles près de la tête.

On comprend bien que ce genre de coiffure achevait l’effet » colonne » de la silhouette Regency. Une coiffure volumineuse aurait ruiné la ligne élancée recherchée alors.

Selon l’occasion, on pouvait agrémenter la coiffure de rubans, de perles ou de plumes d’autruche.

Les turbans étaient très à la mode, apportant une touche d’exotisme aux tenues habituelles.

Les coiffes étaient portées à tout moment de la journée. On pouvait les retenir sur la nuque ou les nouer sous le menton à moins qu’on ne les épingle sur les cheveux. Plus ou moins luxueuses, elles étaient parfois d’une richesse inouïe de dentelle et de tuyautage.

Cette coiffe est relativement modeste, destinée à être portée par une dame lorsqu’elle est « en déshabillé » chez elle.

Une autre coiffe portée chez soi le matin, plus travaillée que la précédente, elle est en satin et dentelle, ornée de rosettes en ruban.

Les coiffes étaient portées par les femmes mariées et les célibataires d’un certain âge.

On voit sur ce portrait une coiffe tenue sur l’arrière de la tête, assez sobre mais de belle qualité.

Lorsque l’on sortait, on mettait aussi une coiffe, différente de celle d’intérieur et on ajoutait son chapeau par-dessus.

Sur les portraits d’époque, on aperçoit souvent la coiffe sous le chapeau et toujours les mèches encadrant le visage qui était ainsi mis en valeur .

Voici un chapeau de paille à large bord ; l’absence de coiffe sous le chapeau nous permet de supposer qu’il s’agit d’une jeune fille.

Ce petit chapeau est recouvert du même satin que la robe et décoré de rubans et de plumes.

Une femme de la bonne société mais ayant peu de moyens « rafraîchissait » facilement un chapeau en changeant la décoration, le remettant ainsi au goût du jour.

Lecture austinienne

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