Chère Jane – Lettre 3

Bienvenue dans cette annexe de ta troisième lettre de Chère Jane! Je te conseille de lire la lettre avant de découvrir cette annexe. Belle lecture complémentaire à toi!

Note

Un détail t’a peut-être interpelée: lorsqu’elle parle de son mari, Lizzy dit toujours Darcy ou Monsieur Darcy. C’est tout à fait normal pour l’époque, on ne disait pas “mon mari” ou “mon époux” et encore moins “mon mec”, tu t’en doutes 😉

C’est la même chose concernant les membres de la famille. Si Lizzy parle de sa mère à sa sœur Jane, on pourrait penser qu’elle l’appelle “maman”. Mais l’usage pointait plutôt vers “ma mère”, ainsi que pour tous les autres membres de la famille. Dans la série BBC d’Orgueil et préjugés, après la demande en mariage de Bingley, Jane dit “Je dois prévenir ma mère” en s’adressant à Lizzy, par exemple. J’ai constaté que Jane Austen utilisait souvent cette façon de faire, et j’ai choisi de la suivre dans cette voie.

Références

Des références à l’univers de Jane Austen, et plus particulièrement à Orgueil et préjugés, se sont glissées au long des lettres! Sauras-tu les retrouver?

Clique ici pour découvrir les références!

Page 1: Toujours inspirée de la scène de Marianne qui découvre la lettre de rupture relationnelle de Willoughby dans Raison et sentiments.

Page 1: Encore une fois, la révélation de la mésaventure de Georgiana avec Wikham est la clé pour résoudre un conflit, comme dans Orgueil et préjugés.

Page 3: Ironie de Lizzy sur les fameuses fenêtres et cheminées dont monsieur Collins ne cesse de vanter le nombre et la valeur dans Orgueil et préjugés.

Page 3: Rappel de la nature très préparée des compliments prodigués par monsieur Collins qui avoue les noter dans un carnet, dans Orgueil et préjugés.

Page 4: La mention du poing de Darcy qui se serre et se desserre est une référence à la fameuse scène dans le film de 2005, après avoir aidé Lizzy à monter dans un carrosse.

Page 6: Jane avait également assuré qu’elle était sur le point de redevenir elle-même, lors du retour de Bingley à Netherfield Park.

Chronique mode par Francette B.

Pour la femme de la bonne société, les après-midi étaient consacrés aux visites, à recevoir chez soi, aux promenades en voiture ou aux emplettes.

Que portait-elle à ce moment-là ?

Les robes ressemblaient beaucoup à celles de sortie du matin. Si la dame devait marcher, elle souhaitait une tenue pratique mais assez flatteuse pour faire bonne figure lorsqu’elle rencontrait des connaissances. Elle veillait à être bien chaussée et à protéger sa robe par un châle ou une pelisse, un spencer suffisait quand le temps le permettait.

Voici quelques tenues pour l’après-midi :

On voit des tenues prévues pour différents climats, des accessoires variés dont on parlera dans une chronique dédiée et toujours une coiffe ou un chapeau, parfois orné de plumes. 

Lorsqu’arrivait l’heure de dîner, les gens aisés avaient souvent des soirées planifiées pendant lesquelles ils recevaient ou étaient invités chez des amis. Il va de soi que d’autres restaient tranquillement chez eux.

Les robes de dîner ou robes du soir se reconnaissaient à l’opulence des étoffes aux ornements précieux, aux décolletés plus échancrés, aux coiffures élaborées et aux bijoux exposés. Elles pouvaient être un peu plus longues puisqu’il n’y avait pas de marche soutenue prévue.

La coupe du vêtement restait la même, les manches pouvaient être longues ou courtes, et dans ce cas, les gants montant au-dessus du coude étaient de rigueur.

Vous remarquerez que les coiffures s’ornaient couramment de plumes, directement piquées dans les cheveux.

Pour une tenue plus formelle, une traîne apportait la touche de somptuosité nécessaire.

Il suffisait d’ajouter à la robe de base des éléments décoratifs pour qu’elle convienne à une sortie à l’Opéra ou à un bal.

 Les femmes mariées se paraient aussi bien de blanc que de couleurs.

Les jeux de transparence étaient aussi très en vogue ; sur une robe de couleur on mettait une robe transparente, blanche ou claire ou bien sur une robe blanche on mettait une robe en voile de couleur.

Certaines robes étaient réservées à des occasions particulières, comme les robes de Cour, somptueuses et soumises aux exigences précises de l’étiquette.

Les tenues de deuil obéissaient aussi à l’étiquette. Les femmes en deuil sortaient dans le monde, mais elles devaient se vêtir de façon appropriée.

Tout d’abord, elles portaient du noir :

Puis elles portaient le demi-deuil, en général noir et blanc.

Le gris, le lilas ou le tout blanc étaient aussi convenables.

Enfin l’habit de cavalière, réservé à cette seule activité, différait peu des années précédentes. Il ressemblait à un long manteau, la plupart bleu marine ou noir, souvent agrémenté d’un côté plus long pour faciliter la monte en amazone ; on l’accompagnait d’un chapeau haut-de-forme, mais pas uniquement.

Voilà pour ce tour d’horizon des robes de l’époque Regency.

Lecture austinienne

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