Chère Jane – Lettre 2

Bienvenue dans cette annexe de ta deuxième lettre de Chère Jane! Je te conseille de lire la lettre avant de découvrir cette annexe. Belle lecture complémentaire à toi!

Note

Pour écrire ces lettres, j’ai eu envie d’authenticité, c’est pourquoi j’ai d’abord lu des lettres que Jane Austen avait écrites, que ce soit à ses nièces (je t’en recommande la lecture en bas de cette page) ou à sa sœur Cassandra. J’ai parfois repris des idées pour faire des clins d’œil au contenu de ces correspondances, j’ai aussi réutilisé les habitudes de Jane Austen concernant la forme (par exemple quand elle note “un peu plus tard” lorsqu’elle reprend l’écriture après une pause), même si, pour les besoins de l’histoire, j’ai pris énormément de libertés par rapport à la prose des lettres de l’époque!

Références

Des références à l’univers de Jane Austen, et plus particulièrement à Orgueil et préjugés, se sont glissées au long des lettres! Sauras-tu les retrouver?

Clique ici pour découvrir les références!

Page 1: Le fait que Jane se trompe d’adresse est arrivé dans Orgueil et préjugés, lorsque Lizzy voyage avec son oncle et sa tante Gardiner.

Page 1: L’exposition mentionnée a réellement eu lieu.

Page 2: Lorsque le marquis propose d’escorter Georgiana et Lizzy à ses bras, j’ai visualisé la scène dans la série BBC de Orgueil et préjugés lorsque monsieur Bingley propose ses bras à Jane et Lizzy au bal de Netherfield Park.

Page 3: Lizzy évoque le chapeau de Miss Bingley comme étant notable, je m’inspire pour cela des coiffures de Caroline dans la série BBC de Orgueil et préjugés.

Page 3: Référence à la mémoire de Darcy qui répéta à Lizzy, à la fin de l’histoire, son refus lors de la première (très maladroite) demande en mariage.

Page 6: Cette fois, je me suis inspirée de Raison et sentiments concernant l’épisode de la lettre reçue par Georgiana. J’ai puisé dans le personnage de Marianne qui reçoit la lettre de l’infâme Willoughby.

Chronique mode par Francette B.

Voici une femme de l’aristocratie vers 1790, Lady Elizabeth Taylor, peinte par Joshua Reynolds.

Ce portrait nous permet de constater à quel point la silhouette de la femme a changé entre cette époque et les années 1810.

Ici, la taille est « à sa place » et nettement marquée, les jupes sont amples, et soutenues par des paniers ou des rembourrages ; le corsage est décolleté et garni d’un fichu, les manches très ajustées, s’arrêtent au coude où elles s’évasent.

Revenons maintenant chez notre dame, contemporaine de Jane Austen, que nous avons laissée en chemise et jupon.

La robe qu’elle met lui donnera une silhouette verticale comme une colonne, la taille est remontée sous la poitrine qui est « poussée » vers le haut, les jupes sont souples, et les manches (courtes ou longues) ont une forme ballon sur le haut, puis sont ajustées jusqu’aux poignets.

Le décolleté varie selon le moment de la journée, le soir permettant des décolletés très profonds. 

Voyons ensuite quelle est la fonction des habits que l’on porte.

En dehors de ce qui est évident (protéger, tenir au chaud, assurer la décence), le vêtement est la vitrine qui permet d’identifier en un coup d’œil le statut de la personne. Plus on monte dans l’échelle sociale, plus on possède de vêtements et plus on changera de tenue au cours d’une journée.

Le matin, une femme du peuple ou une bourgeoise modeste enfilera une tenue pratique et solide qu’elle ne quittera que le soir. Si ses moyens le lui permettent, elle agrémentera sa robe de quelques fioritures.

 Voici un lien vers une vidéo Youtube Qui reproduit l’habillage d’une femme simple de l’époque :

Une dame de la haute société ou de la bourgeoisie aisée se changera plusieurs fois dans la journée.

Avant d’aller plus loin, voyons les trois catégories d’habillement considérées à l’époque : une femme pouvait être undressed (non habillée), halfdressed (semi habillée) et fulldressed (complètement habillée). Ces termes désignent non pas le degré de nudité mais celui de l’élaboration des tenues.

Ce qui suit représente en quelque sorte la « panoplie complète » de l’élégante ; il va de soi que cela ne s’appliquait pas à tout le monde et cette liste était souvent réduite.

Les illustrations proviennent majoritairement des gravures de mode de Ackermann’s Repository of arts, sauf mention contraire. Ne perdons pas de vue que ces gravures sont idéalisées comme peuvent l’être aujourd’hui des photos retouchées.

Une dame de la bonne société restait chez elle, le matin.

Elle organisait la maisonnée, rédigeait son courrier et pouvait recevoir des intimes dans une tenue d’intérieur décente mais décontractée. Bien que floue et ample, soyez assurés que la dame portait ses dessous, y compris le corset sous cet ensemble. On pourrait dire qu’elle est en déshabillé. Notez qu’elle porte une coiffe, une femme respectable ne se montrait pas « en cheveux ».

Si elle prévoyait de sortir, elle mettait une robe de matinée plus convenable.

 Sa tenue était agrémentée d’une pelisse, en hiver, ou d’un châle, comme sur cette illustration.  La longueur de la robe est adaptée à la marche.

Si elle restait chez elle jusqu’à l’après-midi, elle gardait sa tenue d’intérieur et ne se changeait que pour sortir.

Lecture austinienne

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