Est-il nécessaire de choisir un pseudo pour écrire et surtout publier ta romance? Faut-il que ton nom de plume soit un pseudo stylé de ouf malade? Avant même de commencer l’écriture de ta romance, il y a de fortes chances que tu te sois posé la question de ton identité d’autrice. Je sais que je me l’étais posée, même si tu verras à la fin de cet article comment ça s’est résolu presque tout seul, dans mon cas. Dans d’autres situations, choisir un pseudo peut devenir un sacré casse-tête. Il est possible que ça provoque même des angoisses, car une fois ton pseudo pour écrire déterminé, tu ne t’amuses pas à le changer toutes les trois semaines. C’est un engagement marketing (oui, encore ce marketing) et qui nécessite un minimum de réflexion.
Pourquoi choisir un pseudo pour publier ta romance?
Avant de te donner des clés pour choisir un pseudo, j’aimerais qu’on s’arrête un instant sur la nécessité d’en avoir un.
Il y a des cas où c’est presque une obligation.
- Quand tu ne souhaites pas que tes proches sachent que tu écris et publies des romances.
Logique: si tu utilises ta véritable identité, il y a de gros risques que le pot aux roses soit dévoilé. Je dois absolument chercher l’origine de cette drôle d’expression… Quoi qu’il en soit, si ton activité d’écriture est un secret, alors tu as besoin de choisir un pseudo. Et pas seulement un pseudo stylé, comme j’en parlais plus haut. Tu dois opter pour un nom de plume qui n’évoque en aucun cas quoi que ce soit de personnel ou symbolique qui pourrait aiguiller ta famille et tes ami.es à savoir que tu te caches derrière!
- Quand tu écris dans un genre a priori incompatible avec ton métier
Il y a un bon pourcentage d’autrices de romances qui sont enseignantes. Certaines écrivent de la romance érotique tout en étant professeures des écoles. Dans l’absolu, je ne vois pas de souci. Stephen King, pour ne citer que lui, a le droit d’avoir une famille alors qu’il écrit des thrillers et parfois de l’horreur. La fiction ne reflète pas son propre vécu, normalement. Car on n’est pas à l’abri qu’un sociopathe mette sur le papier ses prouesses. Ceci étant dit, je comprends qu’on soit frileuse à l’idée de mêler un métier auprès d’enfants avec un genre axé sur le sexe, par exemple. Je n’ose pas imaginer ce que les moteurs de recherches vont proposer avec cette phrase… Passons!
- Quand tu n’aimes pas ton nom
Ça arrive aux meilleures d’entre nous de ne pas apprécier notre prénom et ou notre nom de famille. On n’a choisi ni l’un ni l’autre, et finalement, se créer un pseudo pour écrire est une façon comme une autre de se réapproprier son identité. C’est l’opportunité de se faire plaisir!
- Quand tu écris dans plusieurs genres
En France, on n’aime pas trop mélanger… Chacun sa case, c’est le principe des professions artistiques. Si tu écris dans un genre, tu seras bien mignonne de rester à ta place et de ne pas déborder. Sauf que la réalité est bien plus complexes. On peut tout à fait avoir envie d’écrire des romances et des thrillers gores, comme c’est mon cas. Mais imagine que je sorte un roman d’horreur sous le pseudo que j’ai jusque-là utilisé pour la romance? Mes lectrices les plus fidèles, qui achètent chacun de mes livres sans se poser de question, risquent de tomber de haut! Bonjour la surprise… Si tu souhaites écrire dans des genres totalement opposés, alors il est judicieux de choisir un pseudo pour au moins l’un des deux. Ça permet de faire la différence au niveau du… eh oui, encore du marketing. Tu n’as pas besoin de cacher ton identité, car peut-être que parmi ton lectorat actuel certaines voudront lire cette histoire angoissante que tu as envie de raconter. Mais un nom de plume = un genre, c’est le mieux.
Pourquoi choisir un pseudo anglophone n’est pas la meilleure idée
Quelles que soient tes raisons, tu es déterminée à choisir un pseudo pour écrire ta romance. Aucun problème, on y vient.
Je dois malgré tout procéder à une mise en garde très personnelle. Est-ce qu’on peut arrêter de toujours vouloir sonner anglophone quand on choisit son nom de plume?
Dans son pamphlet Lettre à celle qui lit mes romances érotiques et devrait arrêter tout de suite, Camille Emmanuelle souligne le fait que la maison d’édition où elle était publiée demandait à choisir un pseudo à consonance anglophone.
De la même façon qu’une autre autrice publiée chez dans cette maison m’avait avoué lors d’une rencontre que ce n’était pas elle qui avait pu choisir un pseudo pour écrire ses romances. Non, il le lui avait été fortement suggéré par son éditrice, voire carrément imposé pour dire les choses clairement.
Pourquoi? Parce que la romance anglophone se vendrait mieux. Encore le marketing, mais cette fois, il est à l’opposé de ce que je prône. Car si je pratique le marketing éthique sans honte, je déteste la version américaine de celui-ci. Cette façon de faire croire à quelque chose, de jouer sur les non-dits, ou encore de franchement mentir me file de l’urticaire rien que d’y penser.
Je trouve bien plus intéressant, et honnête, si on est francophone, de rester sur un pseudo francophone. Car si on ne promeut pas la romance francophone en brandissant son pseudo comme une bannière révolutionnaire, qui le fera pour nous? Pas étonnant que les anglophones vendent plus… on leur déroule le tapis rouge dans toutes les maisons d’édition. Et de suite, un nom de plume outre-atlantique sonne plus exotique. Mais a-t-on réellement besoin de cet exotisme? Non, hein. Donc s’il te plaît, ne sois pas persuadée que tu dois choisir un pseudo stylé qui semble sortir tout droit du Texas, accent compris. En te remerciant.
Quand ta famille et tes proches t’aident à choisir un pseudo!
Passons maintenant aux choses sérieuses: le choix de ton pseudo!
Dans la majorité des cas, j’ai pu observer que le nom de plume est un combo familial. Que ce soit le nom de jeune fille d’une maman, d’une grand-mère, celui d’une tante et j’en passe, il n’est pas rare qu’on pique son nom à une proche pour l’utiliser. C’est un hommage rendu à cette personne, et la signification est très forte, et belle, à mon sens.
Dans mon entourage proche, je peux citer au moins 5 autrices qui ont emprunté un nom à un membre de leur famille pour l’utiliser en pseudo pour écrire.
Les possibilités sont diverses:
- Tu gardes ton prénom, mais tu y ajoutes un nom de famille piqué à un.e proche
- Tu piques un prénom à quelqu’un et un nom de famille à une autre personne
- Tu utilises un prénom qui n’est pas le tien, et tu gardes ton nom de famille
- Tu récupères ton deuxième prénom, qui devient ton nom de famille d’autrice
- Tu préfères placer ce deuxième prénom en prénom pour ton pseudo
- Et tu combines finalement tout ça comme tu l’entends!
N’hésite pas à faire des tests! Non seulement ça peut être sympa comme activité, mais en plus tu pourrais avoir une belle surprise et trouver un nom de plume unique et symbolique à la fois.
Choisir un pseudo stylé et symbolique? C’est possible!
Et puisqu’on est dans la symbolique (subtile transition hé hé) tu as bien entendu la possibilité d’inventer à 100% ton pseudo d’autrice!
Dans ces cas-là, tout est possible, dans la limite du plagiat, du ridicule, et… OK, tout n’est pas possible. Par exemple, si tu rêves de t’appeler Hanna Montana pour publier tes romances, ça risque de coincer. Pareil si tu souhaites utiliser JK Rowling. Il faut se brider sur certaines folles envies, au risque de tomber dans du grand n’importe quoi.
Et puis il y a les marques déposées, tout ce qui peut être diffamatoire, et j’en passe. En bref, comme souvent, la façon dont tu vas choisir ton pseudo doit découler du bon sens.
Rassure-toi, une fois tout ce que tu ne dois et ne devrais pas faire est écarté, il te reste des tas et des tas de possibilités. Ton pseudo stylé est à portée de ton imagination!
Prenons un exemple concret. Admettons que tu sois ultra fan et en admiration totale de Simone Veil. Tu peux vouloir utiliser Simone dans ton nom de plume pour lui rendre hommage.
Imaginons que tu sois une inconditionnelle d’un sportif, au hasard Marc Marquèz (Marc, si tu nous lis, nous te saluons). Tu peux décider que Marc peut être ton nom de famille d’autrice, ou même Marquèz. Du moment que tu ne gardes pas Simone Veil et Marc Marquèz en entier, ça se joue totalement. Non, en fait, attention aux noms de famille hyper connotés comme Veil, ils sont trop connus pour que tu les utilises s’ils ne sont pas déjà ta véritable identité.
À partir de là, tu vois qu’il existe très peu de limites. Tu aimes les marguerites? Hop, un prénom. Tu écoutes Clara Luciani? Luciani sonne pas mal, non? L’intérêt de ce type de pseudo est qu’il possède une symbolique pour toi. En ne choisissant pas au hasard, en accordant à ton pseudo le temps et l’attention qu’il mérite, tu ne regretteras pas ton choix. Sauf si tu es ultra fan de Bob l’éponge et que tu optes pour L’éponge…
Comment j’ai choisi mon pseudo d’autrice
Heureusement pour moi, L’éponge n’est pas mon deuxième prénom, car c’est comme ça que j’ai créé mon pseudo.
Mais pour la genèse de mon nom de plume, je dois remonter un peu… OK, beaucoup plus loin. Les années passent et des fois, j’oublie que ça fait si longtemps!
Quand je me suis lancée sur les forums, jadis, il était de coutume de prendre un pseudo. On nous disait qu’il ne fallait surtout pas utiliser sa véritable identité. Alors disciplinée comme je suis, je me suis mise en quête d’un pseudo. J’ai décidé de ne pas me prendre la tête. J’ai gardé mon prénom, car Fleur est assez peu commun pour sonner comme un pseudo, et j’ai collé à celui-ci mon deuxième prénom.
Voilà comment j’étais Fleurana sur les forums de RPG, puis de loisirs créatifs.
Même mon blog de lectures, où je postais mes avis, s’appelait fleurana C’était sur Blogspot, je ne sais même pas si ça se fait toujours d’ouvrir un blog sur cette plateforme… Enfin bref, lorsque j’ai soumis mon premier manuscrit, je me suis contentée de séparer à nouveau Fleur et Ana.
Et comme j’aime aussi les symboliques, j’ai ajouté le H à Ana, car Hana en japonais signifie Fleur. Ce qui me fait toujours beaucoup rire avec moi-même, car mon pseudo est ainsi hyper nombrilliste moi-même maître du monde et veut dire Fleur Fleur. Difficile d’être plus autocentrée, hein?
Toujours est-il que je ne me suis pas beaucoup creusé la tête pour déterminer mon nom de plume. Je m’y suis tellement habituée qu’il m’arrive de me dire que ça l’aurait grave fait que mon véritable nom de famille soit Hana!
Mon nom de famille qui n’est pas du tout secret, d’ailleurs, puisque j’ai publié mon tout premier livre sous celui-ci. Ce n’était pas une romance, et ça n’a rien à voir avec la choucroute, donc je vais m’arrêter ici!
Pour conclure…
Ce qu’il faut retenir de mes humbles conseils lorsque tu souhaites choisir un pseudo pour écrire est ceci:
- Utilise un nom de plume pour les bonnes raisons
- Ne tombe pas dans la facilité du pseudo étranger si tu ne portes toi-même pas un nom à consonance étrangère (car si tu t’appelles DiNozzo, bien sûr, c’est une autre situation)
- Cherche d’abord autour de toi, dans ta famille et tes proches
- Puise dans tes passions, ce qui t’anime et signifie beaucoup à tes yeux
- Ne te prends pas la tête
Le pseudo d’autrice est important, oui. Je ne vais pas te faire croire que si tu optes pour Martine Martin, ça aura un bel impact (d’un autre côté, on s’en souviendrait!) Mais ce qui compte le plus, c’est l’écriture. Alors si tu en es à la préparation de ta première romance, donne la priorité à l’écriture. Tu auras tout le temps de trouver ton nom de plume une fois le mot FIN posé.
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